Sans un regard il est parti
S'en est allé vivre sa vie
Loin de ce monde un peu trop gris
Loin de ces gens, de leur mépris.
Il paie les fautes de ses aînés
Sans bien savoir ce qu'ils ont fait
Mais c'est sur lui qu'on fait peser
leurs vilénies et leurs méfaits.
Il part sans rien, main dans les poches
Loin de la ville et des reproches
Pour seul bagage une sacoche
Pour seul trésor ses vieilles galoches.
Regards en coin, inquisiteurs
Suivent son départ, accusateurs
Mais il n'est pas un déserteur
Il rêve seulement d'une vie meilleure.
Chemin faisant il prend conscience
Que chaque coup et médisance
Stigmatisaient leur impuissance
A assumer leurs négligences.
L'enfant de rien, du déshonneur
Ne veut plus vivre dans la peur
Ni dans l'attente de jours meilleurs
Alors il part loin des rancoeurs.
Il apprendra à être quelqu'un
A surmonter ces jours lointains
Où il était juste un pantin
A l'avenir plus qu'incertain.
Il deviendra un homme solide
Protégera les plus candides.
Les fils de rien, les apatrides
Ont désormais un nouveau guide.
Voilà un poème écrit il y a quelques temps mais que je fais remonter. Il doit faire trop chaud pour ma plume, qui refuse de se mettre au travail !