A travers ma fenêtre grande ouverte,
Je fouille désépérément la nuit,
Mais ce soir elle semble être déserte
Sans la présence de ma belle amie.
Déstabilisée par cette découverte,
Je me recroqueville au fond du lit.
J'aurais eu tant besoin de sa lumière,
Pour chasser de mon esprit embrumé
Ces ombres qui s'érigent en barrières,
Pourvues de milles pointes barbelées,
Qui me retiennent ainsi prisonnière
De ces démons nés de l'obscurité.
Je la conjure en vain de m'apparaître,
Secouée d'incontrôlables sanglots
Que seul le désespoir peut faire naître
Lorsque l'âme abdique sous les assauts
Du plus redoutable de tous les traîtres :
Le rêve et son long cortège de maux.
La nuit reste déséspérément noire,
Et je ressens comme une trahison
Que la Lune ne soit pas là ce soir,
Et qu'elle me laisse pour horizon
Un petit matin dénué d'espoir,
Dont la tristesse est l'insidieux poison.
ce n'est pas un texte dont je suis très satisfaite mais il est né d'un manque cruel de la Lune un soir ou j'aurais eu besoin de la contempler...