Le gravier qui crisse sous mes pas,
Une odeur de pin dans les airs,
Autour de moi un champs de croix
Et le chuchotis des vielles pierres.
Des histoires murmurées tout bas
Qu'accompagnent quelques prières
Qui résonnent toujours ici-bas
A la mémoire des êtres chers.
Le silence règne autour de moi,
J'écoute la vie du cimetière,
Susurrée par des vierges en bois,
Colportée par la brise légère.
Dans un coin gisent quelques gravats,
Réminiscences des morts d'hier,
De ceux qui vécurent autrefois,
Mais dont l'âme n'habite plus ces pierres.
Quelques stèles fleuries, ça et là,
Exhalent l'odeur des roses trémières,
Altèrent la nature de l'endroit
Et colorent un peu l'atmosphère.
Des fleurs et des mots maladroits,
Laissés en hommage à un tiers,
Pour dire l'absence et le froid,
Les larmes versées dans la poussière.
Et les statues au regard las,
Le buste haut, la mine altière,
Témoins de tout ce désarroi,
Veillent sans fin sur le cimetière...
Ecrit au coeur du cimetière de Loyasse, à Lyon, sur les pentes de Fourvière, l'été dernier.